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Alimentation zéro déchet :
participer à la transition écologique
Produire bio ou local, c’est un bon
début, mais gérer les déchets ensuite,
c’est également essentiel pour
une alimentation vraiment durable.
En Occitanie, des solutions existent
et mobilisent de nombreux métiers.
LA GESTION DES DÉCHETS :
À TOUTES LES ÉTAPES DE LA CHAÎNE
ALIMENTAIRE, POUR UN RETOUR
AU SOL DE QUALITÉ !
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Production : dès le départ, on cherche aujourd’hui
à mieux valoriser les déchets et limiter les pertes.
Dans le Gers par exemple, la société Naskeo trans-
forme les ef f luents d’élevage en biogaz, utilisé
entre autres pour chauf fer des bâtiments agricoles.
Ce travail mobilise notamment des technicien·nes
méthanisation et des agent·es de collecte.
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Transformation : certains restes sont réutilisés,
comme les huiles usagées, transformées en biocar-
burant. Ces initiatives sont portées par exemple
par des ingénieur·es agronomes.
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Distribution : la tendance est à la réduction des
emballages jetables. Au lycée Jean-Durroux en
Ariège, le lait est livré dans des seaux réutilisables,
tandis qu’à la cuisine centrale des lycées de Toulouse,
les barquettes plastiques sont progressivement
remplacées par des contenants en inox Par ailleurs
des entreprises comme Le Drive tout nu et OcConsigne
voir p 25 réhabilitent le système de consigne
Les préparateurrices de commandes et logisti
ciennes jouent des rôlesclés dans ces processus
Consommation réduire le gaspillage à table
cest aussi essentiel Au lycée VictorHugo de
Colomiers par exemple on trouve des bars
à légumes pour que chacune puisse adapter
sa portion selon son appétit Au lycée SimoneVeil
de Gignac les restes sont recuisinés au lieu dêtre
jetés tandis quau lycée RenéBillères dArgelès
Gazost les déchets alimentaires sont compostés
pour nourrir des jardins pédagogiques cultivés par
des élèves et enseignantes Côté commerce enf in
des entreprises comme Too Good To Go et PimpUp
valorisent les invendus
Témoignage
Je supervise les plateformes de compostage, de valorisation du bois, la
déchetterie et l’atelier. Chaque jour, je coordonne les équipes, je surveille
les machines et les f lux – jusqu’à 90 000 tonnes par an (déchets et bois).
Une nouvelle norme peut remettre en question lensemble du processus
comme une recette quon doit ajuster revoir les étapes le suivi les
outils Cest un métier à la fois très concret et très réglementé qui
demande dêtre en veille constante de sadapter et de rester polyvalent
Je travaille main dans la main avec les services QSE
qualité sécurité environnement et méthanisation
pour valoriser au mieux chaque matière
Élodie 33ans responsable dexploitation
chez CLER VERTS à BélestaenLauragais 31
SE FORMER
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Plusieurs voies s’ouvrent à toi pour travailler dans la gestion des
déchets : par exemple, le BUT chimie option analyse, contrôle qualité,
environnement à l’
IUT de Montpellier-Sète
et la licence pro génie
des procédés pour l’environnement à l’
INU Champollion d’Albi
of frent
de bonnes bases techniques. Tu peux ensuite poursuivre, toujours
à l’
INU Champollion
, avec le master gestion de l’environnement,
ou bien à
Montpellier
, où l’
Institut Agro
forme des ingénieur·es
en agronomie avec une option biodiversité – eau – sol – climat –
évaluation environnementale.
© M a x i m e A l e s s a n d r i n i – R é g i o n O c c i t a n i e
En France le gaspillage alimentaire représente près de 25 kg de nourriture encore comestible par personne et par an
Le chif fre
LE MAG ID.MÉTIERS N° 15 • ALIMENTATION : DES MÉTIERS POUR LE BIEN DE TOUS